Juillet 2013

Un tiers des nouvelles infections au VIH proviennent peut-être de personnes qui ne sont pas suivies médicalement

Un certain nombre d'études ont calculé qu'une forte proportion d'infections au VIH (la majorité des études indiquent entre un quart et la moitié) sont transmises par des personnes qui ne savent pas qu'elles ont le VIH. C'est une des raisons pour lesquelles des tests de dépistage réguliers sont recommandés pour les populations les plus à risque dans de nombreux pays.

Cependant, une étude de Calgary au Canada suggère que presque autant d'infections au VIH – peut-être un tiers au total – pourraient provenir de gens qui connaissent leur statut sérologique, mais qui, pour une raison ou une autre, ne sont plus pris en charge ou ont déménagé dans une autre région. Elle a également constaté que la charge virale moyenne chez les personnes diagnostiquées mais perdues au suivi était presque aussi élevée que chez les personnes qui venaient de recevoir leur diagnostic.

L'étude a révélé que, bien que les personnes nouvellement diagnostiquées représentent 37,5% de la charge virale communautaire (la charge virale totale des personnes ayant reçu un diagnostic du VIH), 33% représentaient un mélange hétérogène de personnes venant d'autres régions, de personnes retournant dans les filières de soins après une absence, de personnes qui déménageaient ou qui disparaissaient des filières de soins. Les gens qui étaient suivis médicalement, bien que représentant près de 80% de toutes les personnes ayant reçu un diagnostic de VIH, représentaient moins de 30% de la charge virale totale au sein de la communauté séropositive.

Les chercheurs ont d'abord examiné l'évolution des diagnostics et de la charge virale entre 2001 et 2011. Ils ont constaté que, bien que la proportion de personnes ayant une charge virale de moins de 50 copies/ml ait doublé de 32 à 66%, la charge virale moyenne par patient suivi n'avait pas beaucoup changé: elle était passée de 32.000 copies/ml en 2001 à 30.000 copies/ml en 2010. La raison de ce paradoxe apparent est que pendant cette décennie,  avec une plus grande proportion de personnes suivies sous traitement efficace anti-VIH, les personnes ayant une charge virale détectable étaient de plus en plus susceptibles d'être des gens qui venaient d’être diagnostiqués, ou qui revenaient se faire suivre après un intervalle.

Cette étude implique que des méthodes de traçage et de suivi plus intensives pourraient faire une aussi grosse différence sur les taux de transmission du VIH au sein des communautés locales que l'augmentation du taux de dépistage.

Commentaire: Cette étude est importante parce qu'elle quantifie, en détail, ce qui a longtemps été suspecté: la transmission continue du VIH dans les populations à haut risque n'est pas seulement soutenue par les personnes qui ne connaissent pas leur statut, mais aussi par les personnes qui, pour une raison ou une autre, ont abandonné les soins ou ont déménagé. Des études présentées lors de la Conférence de 2013 sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) suggéraient déjà  que c’était peut-être le cas, comme l'avait fait une étude sur la charge virale communautaire en France. Cela renforce la théorie qui suggère que retenir les personnes dans les filières de soins et rechercher celles qui les abandonnent sont des actes aussi importants que de les convaincre de faire le test de dépistage en premier lieu.

L’actualité sur la PrEP: Le recrutement et l’adhésion dans un essai ouvert; l’adhésion et les facteurs de risque dans un essai auprès des toxicomanes

Le 7ème Congrès de l’International AIDS Society sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH (IAS 2013) a eu plusieurs présentations améliorant nos connaissances sur le potentiel de la prophylaxie pré-exposition (PrEP).

Les premières données de l’étude iPrEx-OLE y ont été présentées, où OLE est synonyme de prolongation ouverte. Dans cette étude, les participants à l'étude initiale, contrôlée par placebo, iPrEx sur la PrEP au ténofovir/FTC chez les hommes gays et les femmes transgenres, qui avait rapporté une efficacité globale de 44%, ont été invités à se joindre à une étude d'extension dans laquelle ils ont tous reçu le ténofovir/FTC.

Sur les 2340 personnes admissibles à participer à iPrEx-OLE, 1526 (65%) ont dit qu'ils souhaitaient s'inscrire et 1038 (44%) ont en fait commencé à prendre la PrEP. La raison la plus fréquente pour ne pas continuer était la peur des effets secondaires: 49% de ceux qui n'ont pas poursuivi ont dit que c'était un sujet d’inquiétude.

Le contrôle du taux sanguin du médicament a été effectué dans le cadre de l'étude, et un taux de médicament détectable n'a été trouvé que chez 61 à 71% des participants à l'étude (par rapport à 50% chez les participants à l'essai contrôlé par placebo). Quand on lui a demandé s'il était déçu qu’environ 29% des participants de l'étude originale est à la fois choisi de continuer iPrEX-OLE et de prendre le médicament à l'étude, l’investigateur principal Bob Grant a souligné que les participants à iPrEx-OLE pouvaient arrêter et redémarrer la PrEP en consultation avec les chercheurs.

Dans une autre présentation, Michael Martin, du US Centers for Disease Control a fourni des données supplémentaires sur l'étude de la PrEP à base de ténofovir chez les personnes qui s'injectent des drogues à Bangkok, en Thaïlande. Les principaux résultats de cette étude ont été publiés en juin: l'étude a observé 49% moins d'infections au VIH chez les participants prenant du ténofovir que chez ceux prenant un placebo.

Le taux des médicaments a été mesuré, et l'efficacité était de 70% chez les participants dont le ténofovir était détectable dans le sang, contre seulement 23% chez les personnes qui n’en avaient pas. Parmi les participants avec 90% d'adhésion – mesurée par le taux sanguin du médicament – l'efficacité était de 68%, et de 72% avec 95% d'adhésion.

En ce qui concerne l'association entre les comportements à risque et les infections au VIH, le partage de seringues a été associé à un risque 8,9 fois plus élevé d'infection; avoir été en prison avec un risque 2,7 fois plus élevé, et avoir moins de 30 ans, par rapport à plus de 30, avec un risque 1,9 plus élevé. En revanche, aucun facteur de risque sexuel n’a été significativement associé à une séroconversion.

Commentaire: Les chiffres sur l’adhésion et l'efficacité signalés dans ces essais ne sont pas surprenants et sont relativement rassurants. L'importance de la consommation de drogues injectables comme facteur de risque prédominant dans l’étude de Bangkok fournit au moins une preuve indirecte que la PrEP fonctionne vraiment contre la transmission du VIH due au partage du matériel d'injection. Ce qui est moins rassurant, c'est le taux relativement faible de personnes qui ont choisi de passer à la prolongation ouverte d’iPrEx, et le niveau élevé de l’inquiétude concernant les effets secondaires. Ceci indique la nécessité d’avoir des informations à jour sur l'innocuité des derniers antirétroviraux, mais aussi, comme Bob Grant l’a déclaré à la conférence, que la « PrEP n'est tout simplement pas pour tout le monde ». Certains pourront s'y intéresser davantage si la promesse d'une formulation injectable de longue durée – également diffusée à IAS 2013 – devient une possibilité.

La vaccination contre le cancer pourrait aussi aider les hommes gays plus âgés

Les hommes gays de tous les âges, avec ou sans le VIH, pourraient bénéficier du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH), qui provoque des cancers de l’anus, du pénis et des cancers de la bouche, ainsi que le cancer du col de l’utérus chez les femmes.

Deux vaccins contre le VPH sont homologués, après des essais qui ont montré qu'ils étaient très efficaces. La plupart des pays européens ont mis en place des programmes de vaccination des adolescentes, avec des degrés de couverture variable. Par exemple, au Royaume-Uni, on a offert de façon systématique un vaccin contre le VPH aux filles âgées de 12 à 13ans depuis 2008, et une stratégie de «rattrapage» a initialement inclus les filles jusqu'à l'âge de 18 ans. De 2008 à 2012, le programme du Royaume-Uni a utilisé le vaccin Cervarix et depuis 2012, il utilise le Gardasil.

Les États-Unis et l'Australie ont également autorisé le Gardasil ces deux dernières années pour une utilisation chez les garçons.  Le Gardasil protège contre les deux souches les plus courantes du VPH, les types 6 et 11, et contre les types 16 et 18, qui provoquent la majorité des cas de cancer (Le Cervarix protège contre les HPV 16 et 18).

Un argument contre la vaccination des hommes a été qu’une forte proportion d'hommes gays, en particulier les hommes séropositifs, ont déjà les types de VPH contre lesquels le vaccin protège. On pensait qu'il n'y avait pas lieu de leur offrir la vaccination, car elle n'a aucun effet sur ​​les symptômes chez les personnes déjà infectées.

Cependant, il devient clair que l'infection au VPH n'est pas permanente. L’organisme finit par se débarrasser du virus et de sa menace de cancer (cela arrive plus lentement chez les personnes atteintes du VIH, ce qui explique en partie le taux plus élevé des cancers). La vaccination contre le VPH pourrait protéger contre la réinfection.

Une étude en Australie, présentée à l'IAS 2013, a constaté que 30% d'un groupe d'hommes gays séropositifs et séronégatifs de 35 ans et plus, avaient le VPH 16, le type le plus commun et le plus virulent associé au cancer.

Cependant, elle a également constaté que ces hommes faisaient l'acquisition de nouvelles infections au VPH 16, au taux de 5% par an et de 20% par an pour les quatre autres types couverts par le Gardasil.

En supposant qu'il soit possible de trouver des hommes gays qui se sont débarrassés d'une infection au VPH et qui sont sur le point d'être réinfectés par le même sous-type, ceci signifie que l’administration de Gardasil à ces hommes gays pourrait offrir un degré élevé de protection contre les verrues génitales et les cancers liés au VPH.

Un nouveau vaccin polyvalent qui couvre neuf sous-types de VPH est en cours d'élaboration et l'étude a révélé qu'il pourrait protéger jusqu'à 27% des hommes gays âgés de plus de 35ans contre une réinfection au VPH par an.

Commentaire: Les résultats lentement accumulés depuis l'introduction des vaccins indiquent que la vaccination contre le VPH peut bénéficier un plus grand nombre de personnes qu’on ne le pensait à l’origine. La commission du Royaume-Uni sur la vaccination et l’immunisation (JCVI) délibère sur la vaccination contre le VPH pour les garçons/hommes, et attend des preuves de sa rentabilité par rapport à son efficacité. La plus grande association de lutte contre le VIH au Royaume-Uni, le Terrence Higgins Trust (THT) et l'Association britannique pour la santé sexuelle et le VIH (BASSH), sont parmi ceux qui font pression pour le changement, et ont récemment bénéficié du soutien vocal d'un député britannique. Les hommes gays ont un risque élevé de cancer anal, mais ils représentent une population relativement faible pour être pris en compte.

Les hommes gays immigrés ou d’Europe de l'Est accèdent difficilement à la prévention du VIH

Les programmes de prévention du VIH ne parviennent pas à une minorité importante d'hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans certains pays comme Chypre, la Serbie, la Lituanie, l'Ukraine et la Hongrie et ces hommes ont des lacunes dans leurs connaissances du VIH, selon un rapport de l'enquête européenne par Internet sur les HSH (EMIS), qui a interrogé près de 180,000 hommes gays et autres HSH en Europe en 2010 et qui a publié son dernier rapport en mai.

Une série de questions a évalué les connaissances des répondants sur le dépistage et la transmission du VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST) et la prophylaxie post-exposition (PPE). Les connaissances sur le dépistage étaient élevées et très élevées sur les voies de transmission, mais un tiers des répondants manquaient de connaissances sur les IST et 70% avaient une mauvaise connaissance de la PPE. La moyenne composite de tous les scores de connaissance était généralement plus faible dans l'est et le sud-est de l'Europe.

La Turquie avait particulièrement de faibles scores dans tous les domaines de connaissances (62%), tout comme la Roumanie, Chypre, la Lettonie et la Lituanie. Mais la Pologne, la Croatie et la Bosnie ont obtenu des scores plus élevés que ceux des pays similaires tandis que l'Irlande, la Finlande et la Grèce avaient des scores plus faibles.

Les répondants ont également été interrogés sur l'accès au dépistage du VIH, aux préservatifs et aux informations préventives. Dans l'ensemble, 91% avaient confiance qu’ils pourraient se faire dépister pour le VIH. Les scores les plus faibles étaient en Turquie (73%) et à Chypre et en Serbie (tous deux 80%).

On a également demandé aux hommes s'ils avaient eu des rapports anaux non protégés au cours de la dernière année uniquement parce qu'ils n'avaient pas eu de préservatifs à portée de main. Ce fut le cas pour 14% de l'ensemble des répondants, et 30% et 20% des répondants norvégiens et espagnols, respectivement. Ceci suggère que la disponibilité du préservatif est un problème aussi grave en Norvège et en Espagne qu’en Turquie (32%), Macédoine (28%), Moldavie (25%), Serbie (23%), Chypre (23%) ou Roumanie (20%). La Russie, la Slovénie, la République tchèque et la Hongrie ont eu des résultats relativement bons sur la disponibilité des préservatifs.

Les immigrés ne venant pas d’Europe étaient beaucoup moins susceptibles d'être atteints par les services de prévention. Les hommes nés en Asie du Sud-est avaient une connaissance composite et un score relatif à l’accès inférieur de 42% à la moyenne et les hommes nés en Amérique latine ou dans les Caraïbes un score inférieur de 37%.

Une deuxième partie du rapport EMIS montre que, partout en Europe, 58% des hommes gays déclarent au moins un incident de rapports sexuels anaux non protégés au cours de l'année écoulée. Alors que 39% des hommes avaient eu des relations sexuelles non protégées avec un partenaire stable, 26% l'avaient fait avec un partenaire occasionnel.

Commentaire: Cette analyse fait partie de plusieurs analyses de l'énorme rapport de projet EMIS, dont plusieurs ont été présentées dans les deux derniers numéros de ce bulletin. La corrélation entre les connaissances sur la prévention du VIH et la disponibilité des méthodes de prévention du VIH est très forte: un accès faible aux programmes de lutte contre le VIH ciblant les HSH se traduit par des connaissances plus faibles sur la transmission du VIH et des IST et sur la prévention. Les résultats concernant l'utilisation du préservatif reproduisent essentiellement ce qu'un certain nombre d'autres études au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Australie, et dans quelques autres pays, ont trouvé: alors que la majorité des hommes gays utilisent des préservatifs, seule une minorité parvient à maintenir à 100% l'utilisation du préservatif.

La réduction des risques en Malaisie est efficace mais atteint trop peu de toxicomanes injecteurs de drogues

Le congrès de l'IAS 2013 a entendu que l'expansion des programmes d'échange de seringues et d’entretien à la méthadone en Malaisie, un pays musulman conservateur qui n’était pas noté précédemment pour ses politiques libérales sur l'usage de drogues, a déjà permis d'éviter environ 3000 infections au VIH. Le programme est très rentable, bien que la couverture reste trop faible, le harcèlement de la police empêche une mise en œuvre efficace et un large soutien politique ou public de cette politique est absent.

Dr S Subramaniam, le ministre de la Santé malaisien, a déclaré à la conférence que l'adoption par le pays des programmes de réduction des risques en 2006 a été déterminée par la réalité scientifique. «Aux grands maux les grands remèdes, et notre épidémie de VIH/Sida à l'époque échappait à tout contrôle, étant largement due à la consommation de drogues», a-t-il dit. «Nous savions que l'échange de seringues et la méthadone avaient été efficaces dans de nombreux pays, réduisant les nouvelles infections au VIH.»

La Malaisie a environ 80.000 personnes vivant avec un diagnostic de VIH. Alors qu'il y avait environ 6500 nouveaux cas diagnostiqués chaque année il y a une dizaine d'années, ce chiffre a chuté à environ 3500. En outre, la proportion de nouveaux diagnostics attribuables à la consommation de drogues injectables a chuté de près de 70% il y a dix ans à 35% aujourd'hui.

Bien qu'il y ait eu une expansion considérable des programmes de réduction des risques depuis 2006, la couverture reste limitée. Environ un consommateur de drogues injectables sur quatre est inscrit dans les programmes de maintien à la méthadone et seulement un sur cinq participe aux programmes d'échange de seringues.

Ragunath Kesavan du Barreau malaisien a déclaré à la conférence que l'un des obstacles à la poursuite de l'application de la réduction des risques, était que le public a été avisé depuis des décennies que les solutions au problème de l'abus des drogues sont des lois plus sévères et une mise en vigueur plus stricte de ces lois.

Commentaire: La Malaisie est un bon exemple d'un pays ayant une attitude culturellement conservatrice, voire punitive, envers l'usage de drogues qui a été forcée par la réalité d'accepter que le traitement de substitution aux opiacés et l'échange de seringues valaient le coup d’être adoptés. Comme la dernière remarque nous le rappelle, changer les attitudes bien ancrées à l’égard du VIH et des populations à risque peut prendre très longtemps.

Près d’un homme gay séropositif sur quatre ayant guéri de l’hépatite C est réinfecté

L’incidence des réinfections au virus de l’hépatite C (VHC) chez les hommes gays séropositifs à Londres est élevée, montrent les résultats d'une étude publiée dans l'édition en ligne de la revue AIDS. La recherche, à laquelle ont participé des hommes coinfectés aux virus de l’hépatite C et du VIH, qui avaient éliminé l'infection au VHC spontanément ou avec un traitement, a révélé que 22% des participants à l'étude ont ensuite été réinfectés par le VHC et qu’un petit nombre d'hommes avaient été réinfectés au moins trois fois.

Parmi les 145 hommes qui connaissaient la date de leur infection initiale au VHC, il y a eu 32 réinfections et le taux d’incidence de l'hépatite C (réinfection) était de 8% par an. Huit des 32 hommes réinfectés ont été réinfectés par le VHC une deuxième fois. Ceci équivaut à un taux d'incidence de 23,2 pour 100 années-personnes. Le délai médian jusqu'à la deuxième réinfection était de 1,5 an.

L’analyse de l'ensemble de la cohorte a révélé 54 réinfections au total, en combinant les premières, deuxièmes et troisièmes réinfections.

Dans l'ensemble, 20% des hommes ont spontanément éliminé leur réinfection. Le taux de réponse au traitement chez les hommes sous traitement pour une réinfection était de 73% pour les hommes avec les génotypes 1 et 4 et de 100% pour les génotypes 2 et 3.

 «La majorité des réinfections ont été traitées dans la phase aiguë de l'infection ... et les taux de guérison étaient cohérents avec les études traitant une infection aiguë au VHC chez les HSH séropositifs», expliquent les auteurs.

«Nous recommandons une surveillance accrue des patients qui ont éliminé l’infection au VHC afin de permettre la détection précoce et le traitement de toute réinfection», concluent les enquêteurs. «En outre, nous recommandons une éducation orientée et des interventions préventives pour les HSH séropositifs qui ont l’hépatite C.»

Commentaire: Cette étude nous rappelle que les besoins de santé des hommes gays à risque d’hépatite C ne disparaissent pas quand ils sont guéris.  Des informations beaucoup plus simples et cohérentes sur la transmission et la prévention sont nécessaires pour cette population. NAM a récemment publié des informations claires sur la transmission sexuelle pour les hommes gays: Comment se transmet l'hépatite C lors des rapports sexuels .

Les webinaires sur la prévention européenne du VIH: les microbicides rectaux

La série de webinaires prend une pause en août et le prochain webinaire est prévu pour le jeudi 12 Septembre.

Le sujet sera sur les microbicides rectaux et les experts comprennent provisoirement Dr Ian McGowan de l'Université de Pittsburgh et Marc-André le Blanc de International Rectal Microbicides Advocates (IRMA).

Autres titres récents d’actualité

Le premier essai communautaire randomisé sur les méthodes préventives combinées a entraîné une réduction modeste du taux d’incidence du VIH and une grosse augmentation du dépistage chez les hommes

Comment les programmes de prévention du VIH ont-ils un effet sur ​​une communauté entière plutôt que sur les individus? C’est une question très difficile, mais les résultats du projet ACCEPT, le premier essai communautaire randomisé sur la prévention du VIH, ont été présentés pendant le congrès récent de l'IAS 2013. Des zones assorties mais géographiquement distinctes ont été randomisées pour soit recevoir des conseils et des tests de dépistage volontaires selon la norme, soit recevoir un programme renforcé de mobilisation communautaire et de dépistage mobile. Le résultat fut une modeste baisse de 14% de l'incidence du VIH dans les communautés bénéficiant du programme amélioré, mais une baisse beaucoup plus importante chez les femmes âgées et un quasi-doublement du taux de dépistage du VIH chez les hommes.

Un taux de positivité élevé et une bonne connexion aux services de soins avec le projet de dépistage dans la communauté à Barcelone

Un site unique de dépistage dans la communauté dépiste plus d'un tiers des hommes gays nouvellement diagnostiqués avec le VIH en Catalogne, en Espagne, et peut connecter la quasi-totalité des hommes nouvellement diagnostiqués aux services de traitement, les coordinateurs du projet ont déclaré au congrès de l'IAS 2013.

Monté en 2006, BCN Checkpoint était l'un des premiers projets de dépistage dans la communauté pour les hommes gays en Europe. Des tests rapides sur les lieux de soins sont effectués par des bénévoles et du personnel non médical dans un endroit dédié du quartier gay de Barcelone, ouvert tous les jours jusqu'à 20 heures.

Une étude française renforce l'importance de la détection précoce de l'infection

Une étude du dépistage du VIH et du diagnostic chez les hommes gays en France a constaté qu’une infection diagnostiquée sur cinq (21%) était très récente, dans la phase aiguë du VIH. Elle a constaté que, bien que seulement 15% des diagnostics se trouvaient parmi les hommes qui avaient déjà fait le test il y a moins d'un an, 42% des infections au VIH nouvellement acquises appartenaient à ce groupe. Karen Champenois de l’agence nationale française de recherche, l’INSERM, a déclaré au congrès de l'IAS 2013 que, bien que la France ait un taux assez faible de VIH non diagnostiqués (seulement 19% ne connaissent pas leur statut), l'incidence du VIH chez les hommes gays ne déclinait pas. Elle a ajouté qu’alors que la plupart des infections chroniques étaient dépistées à la suite d’une consultation spontanée de l’individu, dans la majorité des diagnostics aigus le test du VIH avait été proposé par un professionnel de la santé.

Un essai sur la PrEP parmi les femmes pourrait avoir échoué parce que les participantes utilisaient le dépistage comme un moyen de prévention

L’étude d'un essai de prophylaxie pré-exposition (PrEP), qui n'a montré aucun effet, suggère qu'il peut avoir échoué parce que les femmes ont participé à l’essai pour des raisons autres que la PrEP – à savoir pour le test mensuel de dépistage du VIH. Les entretiens qualitatifs avec les participantes ont montré que les participantes avaient utilisé le test, et participé à l'essai lui-même, pour se rassurer qu'elles n'avaient pas le VIH. L’essai lui-même, dans l'esprit des femmes, est devenu la méthode de prévention offerte. «C'est la pensée magique», a déclaré à aidsmap.com Christina Wong, de FHI 360, qui a coordonné l'étude. «Nous devons discuter de la manière de mieux intégrer les raisons qu’ont les participants à participer à un essai dans la conception des essais», a-t-elle dit.

Le choix de la rédaction parmi la presse

Le point tournant a-t-il été atteint après l’augmentation des cas de VIH/SIDA aux Philippines?

D’IRIN Asia

Les augmentations constantes des infections au VIH aux Philippines sont irréversibles sans des interventions appropriées, disent les experts de la santé, à la suite de la publication récente du taux mensuel d'infections le plus élevé enregistré dans le pays jusqu’à aujourd’hui. Pas assez d’interventions préventives atteignent les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et les utilisateurs de drogues injectables.

Si je suis séronégatif, alors vous devez l'être aussi, non?

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Trente ans d'efforts de prévention du VIH et de plaidoyer ont permis à de nombreux hommes séropositifs de parler ouvertement de leur séropositivité. Mais alors que nous avons été inondés de messages qui nous disent de «parler du VIH avec nos partenaires sexuels», pour certains, de telles discussions sont empreintes d’anxiété sur le blâme, le jugement, l'abandon ou de lacunes surprenantes dans les connaissances, y compris la présomption que si deux personnes ont des relations sexuelles, leur statut virologique doit être le même.

Que pensent les hommes gays du dépistage à domicile?

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Des recherches sur l’opinion des hommes gays au Canada sur les tests de dépistage rapide au domicile ont trouvé que celui-ci pourrait être un outil de réduction des risques et de prévention efficace.

Podcast: une petite conversation sur la PrEP inspirée par le nouveau rapport de Mapping Pathways

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Ce podcast de 10 minutes a été produit par AIDS Foundation of Chicago (AFC), le deuxième d'une série de débats inspirés par le rapport "Développer des stratégies basées sur la réalité et axées sur la personne pour l'utilisation des antirétroviraux en prévention”. Jessica Terlikowski et Jim Pickett parlent de la PrEP.

Le vaccin contre le VPH doit être étendu pour protéger les hommes gays

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Le député conservateur Mike Freer a annoncé une campagne pour que la vaccination contre le VPH soit étendue au Royaume-Uni pour y inclure les adolescents, en faisant valoir que le régime actuel, qui ne vaccine que les filles, néglige de protéger les hommes gays.