Décembre 2013

Décembre 2013

L’enquête de NAM sur la prévention: Les premiers résultats

Selon un sondage d’opinion sur les diverses méthodes de prévention du VIH, mené par NAM dans le cadre de son programme de travail sur la prévention du VIH en Europe, les répondants pensent que le traitement antirétroviral est pratiquement aussi efficace que les préservatifs pour prévenir l’infection au VIH.

L’enquête a couru entre le 15 juillet et le 4 octobre 2013 sur aidsmap.com. Elle visait surtout les personnes actives dans le domaine de la prévention du VIH en Europe, mais tout le monde pouvait y participer. 243 personnes y ont répondu, dont 173 (71%) en anglais. Un peu plus de la moitié des participants (53%) travaillaient pour une agence de prévention du VIH.

Sur l’ensemble de l’enquête, 46% des réponses venaient de l’extérieur du Royaume-Uni et sur l’ensemble des réponses en anglais, 25 % des réponses venaient du Royaume-Uni. Plusieurs réponses en anglais étaient issues d’Allemagne et du Portugal et de plusieurs autres pays, allant de l’Irlande à l’Ukraine. Les informations suivantes se basent sur l’analyse des réponses en anglais.

Le dépistage du VIH et les préservatifs restent les méthodes préventives devant rester prioritaires, estiment les répondants. A la question sur les services particuliers qui devraient, à leur avis, recevoir le plus d’attention, ils estiment qu’il faudrait déployer plus de ressources pour pouvoir offrir le traitement antirétroviral à titre préventif, et moins de ressources, comparativement, pour les services ciblant les toxicomanes et pour la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (cependant un répondant a précisé que “c’était uniquement parce qu’elle était déjà fortement prioritaire”). Ils soutenaient également le déploiement de ressources supplémentaires vers les programmes visant à changer les comportements, à soutenir les personnes à risque d’un point de vue socioéconomique et à offrir la prophylaxie pré-exposition, bien que ces deux dernières propositions ne soient pas classées comme étant prioritaires.

Les répondants pensent que le taux de dépistage du VIH parmi les personnes avec lesquelles ils travaillaient était faible, avec une estimation médiane de 37,5% sur la proportion de personnes ayant déjà fait un test de dépistage. Il est possible que ce chiffre soit plus faible que dans la réalité, comme le montrent les résultats de l’enquête nationale récente sur les comportements sexuels  et les styles de vie (voir l'article suivant).

Les réponses montrent une tendance à quelque peu surestimer l'efficacité de l'utilisation systématique du préservatif dans la prévention du VIH: 57% pensent que les préservatifs sont au moins efficaces à 95%, alors que 39% seulement pensent que le traitement antirétroviral est tout aussi efficace. Une personne sur six pense que le traitement antirétroviral n’a pas plus de 50% d’efficacité, alors que personne ne pense que le préservatif a moins de 65% d’efficacité.

Les répondants n'étaient pas certains de l'efficacité de la PrEP – ce qui reflète peut-être les différences très marquées concernant son efficacité rapportée dans les études.

On a demandé aux individus si, à leur avis, en cas de besoin de préservatifs, de traitement préventif, de prophylaxie post-exposition (PPE) ou de PrEP, ils pourraient les obtenir dans leur région: 88% pensent qu’ils pourraient obtenir des préservatifs, 57% un traitement à titre préventif, 67% une Prophylaxie post-exposition, mais seulement 18% pensent qu’ils pourraient obtenir une PrEP. Une grande majorité d’individus soutiennent un accès plus généralisé aux préservatifs et à la PPE et une plus petite majorité (78%), l’accès plus étendu aux antirétroviraux à titre préventif. Les répondants étaient généralement en faveur de l'accès à la PrEP, avec 60% soutenant un accès plus étendu, et seule une personne sur huit (12,4%) y est opposée. Ce qui laisse 30% de personnes incertaines à ce sujet.

Commentaire: Il s'agit d'un premier coup d'œil sur ces données, et nous allons analyser les réponses qui ne sont pas en anglais dans un autre article le mois prochain. L'enquête a également suscité une multitude de commentaires et nous les analyserons dans un autre article. Les estimations sur l’efficacité des méthodes de prévention sont intéressantes: les individus ont tendance à citer l'efficacité de l'utilisation parfaite du préservatif plutôt que l’efficacité typique de l’utilisation à 100% du préservatif qui est de l’ordre de 80%. Les estimations sur le traitement antirétroviral et la PrEP par contre, paraissent se fonder plus solidement sur les études scientifiques.

Le taux de dépistage augmente au Royaume-Uni, mais seul un quart des hommes gays se font dépister chaque année.

Les données de trois grands échantillons représentatifs de la population du Royaume-Uni au cours des deux dernières décennies montrent une augmentation significative de la participation au dépistage du VIH, en particulier chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).

Néanmoins, dans les groupes à haut risque, moins de la moitié des personnes interrogées avaient fait un test de dépistage du VIH au cours des cinq dernières années, contrairement aux hommes gays aux États-Unis (voir l'article suivant).

Ces chiffres sont parmi les chiffres publiés le mois dernier dans la troisième enquête nationale sur les comportements sexuels et les styles de vie du Royaume-Uni (Natsal). Vu que cette étude a recruté un grand échantillon représentatif de ménages dans toute la Grande-Bretagne, elle donne probablement une image précise des comportements relatifs au dépistage du VIH dans la population. Natsal a été réalisée en 1990, en 2000 et en 2010. Dans le plus récent sondage, 15 162 personnes, âgées de 16 à 74 ans, ont pris part, et cet échantillon a été conçu de façon à représenter le profil général de la population britannique.

Alors que moins de 7% des hommes et 11% des femmes avaient effectué un test de dépistage du VIH en 1990, 17% des hommes et 28% des femmes ont fait un test de dépistage en 2010. Le nombre de dépistages était plus élevé chez les personnes courant davantage de risques d’exposition au VIH. Dans les nouveaux résultats de Natsal, 56% des hommes et 66% des femmes ayant eu plus de dix partenaires sexuels au cours des cinq dernières années ont fait un test de dépistage du VIH, 52% des hommes qui avaient eu des rapports sexuels avec des hommes au cours des cinq dernières années, et 44 et 46% des hommes et des femmes africaines respectivement. Cependant, cela signifie toujours que seuls 27% des HSH ont fait un test de dépistage l'année dernière.

L’infection au VIH au Royaume-Uni est encore rare et limitée en grande partie aux personnes présentant des facteurs de risque connus, a révélé Natsal 2010. Sur l’ensemble de la population âgée de 16 à 44 ans, 2 hommes sur 1000 (0,2%) et 1 femme sur 1000 (0,1%) étaient séropositifs.  Ceci équivalait à neuf personnes, appartenant toutes aux groupes identifiables les plus à risque.

Commentaire: Les données de Natsal offrent des informations précieuses sur l'ampleur de l'infection chez les personnes qui ne fréquentent pas les services de santé sexuelle, et elles ont déjà été utilisées pour affiner les estimations sur les infections non diagnostiquées dans la population générale. Il est intéressant de comparer le nombre de dépistages du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes avec les chiffres américains de l'article ci-dessous où les deux tiers des hommes gays avaient effectué un test de dépistage au cours de l'année précédente - bien qu’il ne s’agisse pas d’une enquête sur l’ensemble de la population mais d’une enquête ciblant les HSH urbains qui fréquentent des établissements gays.

Les rapports sexuels sans préservatif augmentent chez les hommes gays aux Etats-Unis.

La proportion des hommes gays aux États-Unis qui ont eu au moins une relation sexuelle anale sans préservatif au cours de l’année précédente a augmenté de 9% au cours des six dernières années, et cette augmentation est supérieure chez les hommes séronégatifs et non testés, montrent les données du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) du pays.

La proportion est passée de 48% en 2005 à 57% en 2011. Chez les hommes qui étaient séronégatifs ou qui ne connaissaient pas leur statut, il y a eu une augmentation de 10%, alors que chez les hommes qui savaient qu'ils étaient séropositifs, la hausse était de 7%, ce qui n’est pas statistiquement significatif. Par rapport à 2005, la proportion d'hommes rapportant qu'ils avaient eu des rapports sexuels sans préservatif, a augmenté de 21% chez les hommes séronégatifs ou non testés, et de 12,5% chez les hommes vivant avec le VIH.

Chez les hommes vivant avec le VIH, 56% des hommes noirs et 68% des hommes caucasiens ont rapporté avoir eu des rapports sexuels sans préservatif au moins une fois en 2011; chez les hommes séronégatifs et non testés, ces chiffres étaient 49 et 58% respectivement, avec un taux plus élevé (62%) chez les hommes hispaniques séronégatifs.

Le CDC a également examiné la proportion des hommes qui n'avaient pas utilisé de préservatif la dernière fois qu'ils avaient eu des relations sexuelles, et la proportion de rapports sexuels sans préservatif avec un partenaire de statut différent ou inconnu, ce qui a été défini comme « un rapport sexuel risqué ».

Ils ont constaté que le pourcentage d'hommes déclarant avoir eu des rapports sexuels à risque était essentiellement identique chez les hommes séronégatifs et chez les hommes séropositifs diagnostiqués - 12 et 13% respectivement - et qu'il y avait eu une baisse significative des comportements sexuels à risque chez les hommes caucasiens séropositifs de 2008 à 2011, de 17 à 11%. Les hommes séropositifs qui ne le savaient pas, étaient deux à trois fois plus susceptibles de déclarer avoir eu des rapports sexuels à risque, ce qui n’est peut-être pas surprenant.

Le CDC a également constaté que 8% seulement des hommes gays (dans cet exemple urbain) n'avait jamais fait de test de dépistage du VIH, et qu'un tiers des hommes séronégatifs ou non dépistés avait fait un test de dépistage au cours des trois derniers mois, 50% au cours des six derniers mois, et les deux tiers l'année dernière.

La prévalence du VIH chez les hommes qui n'avaient jamais fait le test de dépistage était de 12%, alors que la prévalence du VIH non diagnostiqué était encore plus élevée chez les hommes qui avaient eu un test négatif la dernière fois qu’ils s’étaient fait dépistés mais qui n'avaient pas refait le test depuis plus de cinq ans – 17%. Même chez les hommes qui avaient fait leur dernier test moins de trois mois auparavant, 4% avaient un VIH non diagnostiqué.

Commentaire: Comme nous le disons plus haut, les taux de dépistage chez les hommes gays américains contrastent avec l'étude britannique Natsal, bien qu’il s’agisse d’une enquête ciblée plutôt que d’un sondage représentatif. Les résultats selon lesquels, même parmi les hommes ayant effectué un test de dépistage très récemment, 4% avaient le VIH sont surprenants, et prêtent à conclure que «tester et traiter» ne suffit peut-être pas pour arrêter la transmission du VIH en cours parmi les hommes gays. Parmi les autres résultats, les données des CDC montrent également des taux toujours plus élevés d'utilisation du préservatif chez les hommes noirs, en dépit du taux beaucoup plus élevé de prévalence: ce qui suggère que dans ce groupe, tout au moins, nous avons besoin d’autre chose que des préservatifs et des tests de dépistage pour arrêter le VIH.

La notification des partenaires est très efficace pour dévoiler les nouveaux cas de VIH

Le contact et la notification systématique des partenaires sexuels des personnes venant d’apprendre leur séropositivité est une méthode très efficace pour détecter les cas précédemment non diagnostiqués du VIH, a indiqué un audit de l’Association Britannique du VIH (BHIVA) et de l’Association Britannique pour la santé sexuelle et le VIH (BASHH).

Parmi les contacts des personnes nouvellement diagnostiquées, 21% avaient aussi le VIH, un chiffre passant à 26,5% si la personne nouvellement diagnostiquée était leur partenaire régulier, a dit le Dr Michael Rayment de l’hôpital londonien de Chelsea and Westminster pendant la Conférence d'Automne 2013 de BHIVA à Londres.

3211 contacts des 2470 personnes nouvellement diagnostiquées ont été vérifiés et on estime que 6400 partenaires ont été contactés. Cependant, 31% des contacts mentionnés qui avaient été exposés au VIH n’ont pas été informés du fait qu’ils avaient été exposés et parmi ces 422 personnes non prévenues, un tiers étaient probablement séropositives.

Parmi les personnes prévenues et courant un risque, 1399 (52%) sont venues faire un test de dépistage, et parmi celles-ci, une personne sur cinq était séropositive, soit un cas sur 10 cas indexés.

La prévalence du VIH parmi les contacts dépistés n’a pas varié beaucoup entre les types de population, Cependant, elle était un peu plus élevée parmi les personnes africaines noires (25%) et significativement plus élevée (27%) parmi les 890 personnes qui étaient le partenaire principal du cas indexé.

La proportion des partenaires à risque qui sont venus au dépistage a été mesurée dans cet audit trois mois après la notification, mais 93% sont venues dans les six mois suivant la notification et 97% dans le courant de l’année.

Commentaire: Comme l'a dit Michael Rayment, la notification des partenaires est une stratégie très efficace pour détecter le VIH. Cependant – et ce n’est pas surprenant alors que 91% des partenaires réguliers dans cet audit ont été contactés dans les trois mois, seulement 41% des ex-partenaires et 34% des partenaires occasionnels joignables (ce qui omet les partenaires occasionnels sans aucun moyen de contact) ont été contactée. La proportion de partenaires contactés variait également beaucoup, allant de 62 à 97%, mais on ne sait pas si c’est dû aux différences des lignes directrices ou tout simplement aux ressources disponibles.

Les personnes qui ne suivent pas de traitement contribuent le plus aux transmissions de pharmacorésistance

Les individus qui n’ont jamais pris de traitement antirétroviral représentent la source principale de transmission de la résistance aux médicaments parmi les hommes gays, a constaté une étude suisse.

Les individus de l’étude de cohorte suisse sur le VIH, comprenant la majorité des personnes séropositives du pays, ont été associés aux données sur la pharmacorésistance. Il a été possible d’identifier une source potentielle de transmission chez la plupart des 8% de participants ayant une pharmacorésistance transmise et on a constaté que 86% de ces participants avaient probablement acquis le VIH d’un individu qui n’avait jamais pris de traitement anti-VIH.

Les personnes qui avaient une pharmacorésistance étaient plus susceptibles à 50% d’être diagnostiquées pendant la primo-infection du VIH. La source des 52% d’infections impliquant une résistance transmise, impliquait des personnes ayant une primo-infection par rapport à 31% des personnes qui n’avaient pas transmis de virus résistant.

La plupart des personnes (81%) ayant une pharmacorésistance transmise avait acquis un virus résistant à une seule classe d’antirétroviraux, mais 11% avaient une résistance à deux classes de médicaments, et 7% à trois classes.

En utilisant les analyses phylogénétiques, les chercheurs ont constaté que les deux-tiers de la population étudiée appartenaient à un groupe de transmissions comprenant une ou plusieurs infections liées entre elles.

Les mutations de résistance transmise peuvent être très persistantes: deux longues chaines de transmission ont été identifiées, impliquant toutes deux un VIH ayant une mutation L90M. Celle-ci confère  une résistance au nelfinavir et au saquinavir, des inhibiteurs de protéase qui ne sont plus utilisés.

Commentaire: La résistance acquise pendant le traitement est principalement due à la mauvaise adhésion au traitement et aux médicaments “fragiles”. Ces facteurs répondent aux interventions humaines et la proportion de personnes ayant une résistance acquise est beaucoup  plus faible aujourd’hui que dans les premiers jours de la multithérapie antirétrovirale. Cependant, l’étude suggère que lorsqu’une mutation de résistance pénètre les populations non traitées, elle peut être incroyablement persistante. Cette étude fournit un argument de plus pour le dépistage fréquent parmi les groupes les plus à risque et le traitement précoce des personnes séropositives.

Le virus du papillome humain (VPH) augmente les risques de VIH chez les hommes, gays ou hétérosexuels.

Le virus du papillome humain est un virus très commun. Certaines souches sont associées aux verrues génitales et d’autres souches sont associées à des mutations cellulaires qui peuvent conduire à des cancers, s’il n’est pas traité.

Une étude a constaté que les risques d’acquisition du VIH étaient plus élevés chez les hommes qui avaient une infection au VPH dans les tissus du pénis. Il a déjà été démontré que le VPH augmente les risques d’acquisition du VIH chez les femmes, ce qui implique que les risques sont également plus élevés chez les hommes souffrant d ‘une infection au VPH anale, mais cette étude montre que les risques sont également plus élevés chez les hommes qui ont le VPH sur le pénis, ce qui par conséquent n’est pas un risque spécifique aux hommes gays (bien que les hommes hétérosexuels attrapent également le VPH anal)

Pendant les 30 mois de suivi d’un essai randomisé contrôlé sur la circoncision volontaire des hommes à Kisumu au Kenya, 61 hommes (2,4%) ont contracté le VIH

L’infection au VPH sur le pénis était présente chez 61% des hommes qui ont attrapé le VIH.

Après avoir vérifié s’il pouvait y avoir d’autres raisons, on a constaté qu’une infection à n’importe quel type de VPH élevait les risques de VIH par 72% et par 92% dans les cas d’infections avec un type de VPH prône à engendrer des cancers. Les hommes qui ont trois types de VPH, ou plus, avaient trois fois plus de risques de VIH par rapport à ceux qui n’en avaient aucun. 

Le vaccin contre le VPH, d’après les chercheurs, ne fera peut-être pas de différence dans cette population spécifique.

Les infections au VPH de type 16 et 18, associées à plusieurs cancers et contre lesquelles les vaccins protègent, étaient comparativement rares d’eux mêmes, et dans la plupart des cas, les individus étaient également infectés avec d’autres types de VPH contre lesquels les vaccins ne protègent pas.

Une autre étude a constaté que chez les hommes séropositifs, le maintien d’une charge virale inférieure à 50copies/ml et un taux de cellules CD4 supérieur à 350 cellules/mm3, protègent contre l’infection aux types de VPH à haut risque.

Commentaire: Bien que les chercheurs disent que l'infection aux souches 16 et 18 du VPH, les types cancérigènes les plus courants et les plus virulents, soit relativement rare par elle-même, le vaccin actuellement utilisé au Royaume-Uni, le Gardasil, protège également contre les types 6 et 11, les deux souches de VPH associées aux verrues génitales. Cette étude ajoute aux données suggérant qu’une couverture vaccinale plus large contre le VPH pourrait contribuer à la protection des personnes séronégatives les plus à risque de VIH et à la protection contre le cancer des personnes séronégatives et séropositives des deux sexes.

Autres titres récents d’actualité

La diversité des expériences sexuelles augmente au Royaume-Uni

Le comportement sexuel et l’attitude des Britanniques a beaucoup changé au cours des dernières décennies, d’après l’enquête nationale sur les comportements sexuels et les styles de vie (NATSAL). Les différences diminuent entre le comportement sexuel des hommes et des femmes, beaucoup ont élargi leur répertoire sexuel et la continuation avec l’âge des activités sexuelles est évidente. Un homme sur 40 et une femme sur 30 ont rapporté avoir eu un partenaire du même sexe au cours des cinq années précédentes.

Le chef de la santé anglaise: Il est urgent de faire face à la recrudescence de l’épidémie mondiale gay

Il y a une épidémie croissante et potentiellement catastrophique de VIH et de maladies sexuelles chez les hommes gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans tous les coins du monde, a déclaré le mois dernier le professeur Kevin Fenton, le directeur national de la santé et du bien-être des services de santé publique anglais pendant la conférence d'automne de la British HIV Association.

La fréquentation des églises est associée au diagnostic tardif du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux Etats-Unis

La fréquentation des églises est associée au diagnostic tardif du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), selon une étude américaine. Une étude en Alabama a constaté que les HSH qui fréquentaient un lieu de culte étaient deux fois plus susceptibles d'avoir un taux de cellules CD4 inférieur à 200 cellules/mm 3 au moment du diagnostic par rapport aux HSH qui n’allaient pas à l'église. Les données indiquent que la fréquentation d’une église est associée à des tests de dépistage moins fréquents parmi les HSH.

Les diagnostics sont plus nombreux que jamais chez les hommes gays au Royaume-Uni.

La Santé publique anglaise estime qu’environ 2400 HSH ont acquis le VIH cette année, un chiffre qui n’a pas changé au cours de la dernière décennie. En 2012, 3250 hommes gays ont testé positifs, le plus grand nombre de cas enregistrés depuis le début de l’épidémie. Une bonne nouvelle, malgré tout, est que la proportion d’hommes gays séropositifs qui ne savaient pas qu’ils étaient infectés est tombée de 26% en 2010 à 18% en 2012.

Le choix de la rédaction parmi la presse

AVAC exhorte la recherche sur la prévention du VIH à confronter la réalité

D’AVAC

Dans un rapport publié le 9 Décembre, AVAC, une organisation spécialiste du plaidoyer pour la prévention, a appelé les bailleurs de fonds et les chercheurs à capitaliser les leçons apprises grâce aux études récentes sur la prévention. C’est à dire en facilitant une meilleure résolution des problèmes, en ayant un esprit plus critique et en développant une action coordonnée autour d’essais humains à grande échelle, et en déployant plus rapidement les options qui ont fait leurs preuves et en continuant les recherches sur des nouvelles techniques que les femmes et les hommes voudront utiliser.

“Le sexe brut” – Les règles changent-elles?

Du blog de BETA

La clinique sexuelle de San Francisco, le centre Magnet, a tenu le 3 décembre une séance de discussion animée sur les rapports sexuels sans préservatif et la prévention du VIH, avec un groupe d’experts et des membres de la communauté. Le forum a posé les questions suivantes: pourquoi les hommes gays et bisexuels ont-ils des rapports sexuels sans préservatif ? Est-ce que l’attitude de la communauté a changé vis à vis des préservatifs ? Quel sont les rôles du traitement en prévention et de la prophylaxie pré-exposition dans cette équation ?

Nelson Mandela: Un entretien avec Zackie Achmat

De GroundUp

Un entretien avec le militant Sud-africain Zackie Achmat sur Nelson Mandela. En 2000, Achmat a mené la lutte pour l’obtention des médicaments vitaux pour les personnes séropositives. Achmat parle du  discours de Mandela pendant le procès de Rivonia, et de la façon dont il symbolisait le père absent idéal et du rôle de Madiba dans la bataille pour le traitement du SIDA.

Les médecins ne suivent pas les recommandations pour le dépistage du VIH

De BBC Newsbeat

Les professionnels de la santé et un organisme caritatif de santé sexuelle ont déclaré que certains médecins, dans certaines régions du Royaume-Uni, ne suivent pas les directives sur le dépistage du VIH. Le personnel du Trust NHS le plus important en Grande-Bretagne, Barts Health, ont déclaré que les cliniciens dans les régions où le taux d’infection au VIH est supérieur à la moyenne, n’offrent pas le test de dépistage de façon routinière, comme il est recommandé.

L’évolution des tabous culturels et des normes sexuelles stimulent la hausse du VIH en Iran

D’Al-Jazeera Amérique

L’Iran fait face à une forte augmentation des infections au VIH, selon le ministre de la Santé Hassan Hashemi, qui a annoncé une multiplication par 9 des diagnostics au cours de la dernière décennie. Cela suggère un renversement spectaculaire des efforts de la République islamique pour endiguer le taux d'infection au VIH, que l’on croyait contenu en 2006. Hashemi a dit que la plus forte hausse du nombre d’infections était due au contact sexuel.

Australie: Le traitement en prévention, qu’en pensons-nous?

De NAPWHA

En Novembre l'année dernière, toutes les organisations nationales importantes de lutte contre le VIH en Australie ont signé «La Déclaration de Melbourne » appelant le gouvernement à soutenir plusieurs approches relatives au traitement en prévention. Cependant, un an après la Déclaration les progrès sont lents. Il a eu quelques succès auprès des gouvernements pour soutenir ces mesures. En Août, le gouvernement fédéral s’est engagé à travailler vers l'objectif d’une réduction des infections au VIH de 50% d'ici à 2015.

Les droits et les torts

Du Lancet

Le militant contre la criminalisation Matthew Weait fait la critique de "Ruins", un documentaire sur l'arrestation, l'exposition et la diffamation publique d'un groupe de femmes exposées comme représentant une source de VIH en Grèce au cours de la période précédant les élections de 2012. «Ruins» explore comment une réglementation juridique lancée par le ministre de la Santé, Andreas Loverdos, a été utilisée par la police pour enlever des femmes de la rue pour prostitution, en se basant sur des soupçons mais pas de preuves, et de leur faire faire un test de dépistage du VIH contre leur gré dans les postes de police.

Comment le SIDA sera-t-il éradiqué? – On peut en débattre

Du New York Times

Dans la guerre contre le VIH, nous avons observé des succès dans certains pays africains et des modèles tenaces de nouvelles infections dans les pays développés, comme les États-Unis. Partout dans le monde, il existe des obstacles à la prévention et au traitement. Comment vont-ils être surmontés? Le New York Times a invité sept personnes, allant du directeur de l'ONUSIDA à Sir Elton John, à contribuer au débat.